La saison des Flames vient tout juste de se terminer bien abruptement, au final Mathieu Garon s’est effondré, accordant 15 buts lors des 3 derniers matchs sur seulement 72 tirs, le tout pour un piètre pourcentage d’arrêts de 7,916… Brillant jusque là dans ces séries le Québécois aura été chassé du match à deux reprises lors de cette période, qui plus est, face à une attaque qui en arrachait avant ces trois matchs.On aura tout de même eu droit à une série des plus enlevantes alors que Calgary, faisant face à l’élimination, dût remonter la pente en troisième période lors du sixième match pour finalement forcer la tenue du seul septième match en deuxième ronde, sur un but de Daniel Brière en prolongation. Le match ultime par contre fût des plus décevants alors que Garon, une fois de plus, semblait être sérieusement incommodé, l’été lui fera sans doute le plus grand bien. Il s’agit tout de même du plus long chemin parcouru par Calgary en série depuis la création de la ligue.
Qui aurait pu croire le 26 avril dernier, lors de l’arrivé en poste de FBS, qu’on en arriverait là aujourd’hui? Nous avons donc décidé de nous entretenir pour la première fois directement avec notre bien aimé directeur général, histoire d’avoir une vue de l’intérieur des tenants et aboutissements de cette étrange saison. Voici son bilan de fin saison :
Bonjours cher lecteurs du Calgary Sun,
On m’a demandé s’il m’était possible de dresser moi-même le bilan des Flames pour la cinquième saison d’activités de la NLSQ, c’est avec plaisir que je me plis à l’exercice.
On m’avait approché au préalable afin de prendre charge des Maple Leafs de Toronto, qui eux aussi était à la recherche d’un directeur gérant. L’équipe regorgeait de jeunes talents et je dois admettre que le poste m’intéressait grandement. Or, contre toutes attentes le sort a voulu que j’hérite de la gestion des Flames.
Étant amateur de défis je brulais d’impatience à corriger une situation inacceptable selon moi qui perdurait à Calgary : Les finances de l’équipe étaient au plus bas et le déficit anticipé frisait les vingt million, l’assistance était en chute libre, l’équipe bonne dernière au classement et victime d’un laisser-aller plus qu’évident. De plus l’équipe possédait un noyau vieillissant et dispendieux avec la présence à bord de joueurs tel que Saku Koivu, Matt Cullen, Daniel Brière et compagnie. La relève outre Rundblad, Leblanc et Josi était voué à ne pouvoir jouer qu’un rôle de soutient dans l’avenir, nous repêchions sur le tard et n’avions plus de choix de première ronde…
Il y avait donc là un sacré dilemme, d’autant plus que nous devions absolument prendre part aux séries pour combler nos commanditaires et qu’avec l’état des finances du club ne pas remplir ce mandat relevait du suicide pur et simple. Alors quoi? :
1- Garder le statut quo et rebâtir à moitié cet été tout en priant de faire les séries?
2- Rebâtir des maintenant et risquer de plonger l’équipe dans la faillite en sachant aussi que peu importe, avec la saison que l’équipe avait connu l’année précédente, nous allions repêcher tard,
3- Tenter le tout pour le tout, tâcher de connaitre le plus long parcourt cette saison et regarder par la suite quelle avenue emprunter pour l’avenir de la franchise?
C’est cette dernière option que nous avons choisi d’emprunter, non sans hésitation d’ailleurs. Plusieurs équipes savent à quel point il peut être ardu de remonter au classement et de se qualifier pour les séries de fin de saison. L’équipe jouait pour un piètre 0,444 et figurait à la trentième et dernière position au général, de plus aucun joueurs d’impact pour tenir l’équipe à bout de bras, non pas de Heatley, Kovalchuk, Crosby, Malkin, Richards, Thornton, Ovechkin et autre en ville… Pas vraiment de saveur non plus au sein de la formation, aucune identité… Il fallait retourner aux planches à dessins et faire au mieux.
Avec patience au départ j’ai tâché de garder mon calme et de rester près à faire face à toutes éventualités, aussitôt notre présence en série assuré effectuer un virage à 180 degrés et liquider par la bande tout ce qui pourrait avoir une certaine valeur afin de mettre la main sur de jeunes joueurs prometteurs. Or, la course était si effrénée dans l’ouest que jamais au grand jamais nous avons eu la certitude, hors de tout doute, de prendre part à cette incroyable aventure que sont les séries de fin de saison. (Du moins pas avant la date limite des échanges)
Pire encore, nous voyions de plus en plus une occasion de lutter pour le sommet de notre conférence après avoir lutté longtemps pour le dernier rang de la ligue si longtemps! Les fans n’auraient jamais accepté, rendu là, que nous passions à coté de cette chance. Surtout pas si nous n’avions pas les moyens d’opérer rapidement une reconstruction efficace, et j’insiste sur le terme : efficace. Nous avons donc décidé d’être proactif sans non plus tomber dans la folie des échanges simplement pour échanger. Comme il n’était pas possible de mettre la main sur un joueur de concession il fallait donc tout mettre en place pour avoir une équipe opportuniste et sans grande faille.
Premiers objectifs : stabiliser la défensive, régler le problème du deuxième trio qui nous coutait plus de buts qu’il n’en produisait (et ils en produisaient beaucoup…) et aussi créer une identité.
Nous sommes donc allé chercher des joueurs avec certaines affinités, nous avions déjà Brière et Zherdev qui excellaient dans le contrôle de rondelle, et ce pour le plus grand bonheur de l’équipe, nous avons donc greffé à l’alignement les Frolov et Radulov dans cet optique. Nous avons réuni Boyd, Stajan et Bourque au sein d’un trio à vocation défensive tout en n’ayant pas peur de les utiliser à outrance. Cette combinaison de facteur eut rapidement comme effet de permettre à notre équipe de tirer généralement beaucoup plus que nos adversaires, avec un Garon en forme à l’arrière nous allions connaitre du succès!
Ne manquait donc plus qu’un défenseur d’impact excellant en défensive, et un centre de deuxième ligne que nous désirions intense et responsable afin de palier aux manques de notre nouveau duo Russe. Ainsi nous croyions mettre toutes les chances de notre coté pour participer à la finale de l’ouest. Voilà justement que Pittsburg possédait tout ce dont nous avions besoin! Deux agents libres sans compensation de talent, directement dans le moule que nous cherchions!
Les négociations furent assez lente et difficile, Pittsburg croyait pouvoir obtenir beaucoup plus pour ces deux joueurs je crois. Or qui voulait sacrifier pour des joueurs de location? Nous étions près tant et aussi longtemps que le noyau restait et qu’on ne perdait pas nos meilleurs espoirs :
Tommy Cross et Shawn Lalonde nous manquerons l’an prochain mais la vérité est que ces deux joueurs ne deviendrons jamais des joueurs d’élite non plus et qu’avec l’arrivé de Junland nous avions une marge de manœuvre de ce coté. Ensuite Stepniak ne jouait plus du tout chez nous en raison de son manque d’implication défensive et Spaling n’avait plus sa place dans notre alignement avec l’arrivé de Fisher. (Leblanc allait lui ravir son poste de toute manière dans un avenir proche) En fait ce qui nous manquera le plus dans cette transaction reste sans conteste nos deux choix de deuxième ronde!
Notre meilleur coup dans tout ça, outre Wideman/Fisher? Sans conteste l’acquisition de Chris Phillips pour venir solidifier la défensive et le renvoie dans les mineurs d’un Rundblad encore jeune et inconstant. C’est ainsi, et seulement de cette manière, que nous sommes parvenues après mon arrivé en fonction à maintenir un pourcentage de victoire de 0.612, soit la meilleure fiche de l’ouest. (Égalité avec Edmonton, en fait dans toute la ligue seul : Toronto, Buffalo, Tampa Bay et Philadelphie on mieux fait lors de cette période, Washington compile aussi le même nombre de points)
Malheureusement les séries sont une toute nouvelle saison et nous faisions face d’entré de jeu à une des meilleures formations de la ligue, sur papier du moins. Freiner Saint-Louis n’allait pas être une mince affaire… Au final je crois que c’est p-e là le point tournant de notre saison. En effet, alors que nous luttions corps et âme contre les Blues, de leur coté Edmonton passait facilement au travers de Chicago en 5… Nous avons manqué d’énergie lors des trois derniers matchs de la saison et Garon a connu ses moments les plus difficiles en carrière, se blessant même lors du dernier match alors que pourtant nous dominions considérablement (près du double) Edmonton au chapitre des tirs…
Pour l’instant c’est encore difficile à avaler mais il ne faudrait pas tout de même oublier que nous avons connu une saison hors de l’ordinaire, pour ne pas dire extraordinaire. Brière a connu sa meilleure saison depuis fort longtemps, (onzième meilleur pointeur NLSQ) Zherdev a été magistral, comptant pas moins de 37 buts en seulement 68 matchs, Garon a été égal à lui-même après pourtant un lent départ et un certain épuisement en fin de saison, nous avons tenu la meilleure formation de l’ouest pendant 7 matchs après avoir éliminé Saint-Louis… Bref je crois que nous avons fait écarquiller bien des yeux cette saison.
Bien sur, tout est maintenant, plus que jamais, à refaire. Nous allons nous mettre au travail dès demain afin de préparer le prochain repêchage. Nous espérons grandement effectuer un vol tardif et aimerions probablement améliorer notre position lors de cet encan. D’ailleurs, bien que nous comptions nous accorder encore un peu de réflexions à ce sujet, il est plus que probable que Calgary soit prêt à se départir de joueurs de premier plan. Il n’y aurait donc aucun intouchable en ville même si les départ de Roman Josi, David Rundblad et Kyle Okposo seraient plus qu’étonnant. Dans les cas de Mathieu Garon, Alexander Frolov, Mike Komisarek Daniel Brière et même de Nikolai Zherdev par contre la porte demeure toute grande ouverte même si ces deux derniers seraient admissible à une recotte plus qu’enviable… Nous devrons aussi rapidement faire un choix entre Dennis Wideman ou Mike Fisher, dans ces deux cas la demande à leurs sujets pourrait être un facteur important dans cette décision.
En terminant nous tenons à remercier nos fans pour la patience et l’attachement qu’ils ont sût démontrer à l’égard de notre club ainsi que la haute direction de la ligue et les autres directeurs généraux pour leurs implications et leur bon accueil dans cette merveilleuse ligue qu’est la NLSQ. Je tiens à faire part de mon désir d’aller de l’avant avec ce club et j’espère arriver à en faire un club aspirant aux grands honneurs d’ici peu. Une fois de plus merci à tous.